Concept de l'épidémie de coronavirus se propageant sur le globe terrestre

Quel est le lien entre le CO2 et la covid-19 ?

Lors de la pandémie de covid-19, il est apparu au scientifique que le niveau de CO2 dans une pièce est fortement corrélé avec la propagation des coronavirus par voie aérienne. C’est en partant de ce constat, qu’ils suggèrent désormais de s’équiper d’un moniteur de CO2 pour freiner la propagation d’Omnicron et ses nombreux variants.

Comment sont véhiculés les coronavirus ?

Mesurer à l’aide d’un capteur de CO2, le dioxyde de carbone est un gaz généré naturellement lorsque nous respirons. Chaque personne présente dans une pièce expire en moyenne huit litres d’air par minute. Or, cet air est constitué de minuscules gouttelettes de liquide qui, en raison de leur taille, sont susceptibles de rester en suspension dans l’air ambiant un certain temps. Le problème est que ces gouttelettes (aérosols) sont propices à la transmission du coronavirus en présence d’une personne malade.

Il existe un consensus sur le fait que la vitesse de chute de ces aérosols est en général de quelques mètres par heure et que la diminution de l’activité biologique d’infection virale possède une demi-vie d’environ trois heures dans des conditions de laboratoire. Autrement dit, cela signifie que l’air intérieur peut rester pollué une longue période après contamination. Ainsi, si une personne saine inhale ces gouttelettes en quantité suffisante pour atteindre une dose infectieuse minimale, la maladie est transmise.

Peut-on mesurer la quantité de charges virales dans l’air ?

À ce jour, il n’est pas possible de mesurer en direct la charge virale présente dans l’air, cependant les capteurs de CO2 tout comme les capteurs de qualité de l’air sont la solution idéale pour compenser ce problème. En surveillant la concentration de CO2, nous sommes en mesure de renouveler l’air ambiant d’une pièce au bon moment, nous permettant ainsi de diluer les contaminants et aérosols présents dans l’air et de réduire l’exposition des personnes présentes à l’intérieur.

Une étude réalisée en 2019 à l’université de Taipei (Taïwan) sur une épidémie de tuberculose a mis en évidence une corrélation entre la concentration de CO2 et le taux de transmission du virus dans l’air. Au début de l’épidémie, de nombreuses pièces n’étaient pas correctement ventilées et certaines atteignaient des niveaux de CO2 supérieurs à 3 000 ppm. Ce n’est que lorsque les ingénieurs ont ramené les niveaux à moins de 600 ppm qu’ils ont pu réduire le risque d’exposition au virus et donc stopper l’épidémie.

Concentration normale de dioxyde de carbone détectée par un capteur de CO2 dans une école

Quel est le taux de CO2 à ne pas dépasser pour limiter la transmission des coronavirus ?

Le niveau de CO2 d’une pièce est proportionnel au nombre de personnes qui l’occupent, de la durée d’occupation des locaux et de leur ventilation. Si vous êtes confiné dans une pièce plus ou moins bien ventilée pendant une longue période, vous courez un risque élevé d’inoculer un coronavirus. Le fait de vous éloigner des autres personnes n’est pas forcément suffisant, car l’air se déplace.

Mais pourquoi mesurer le CO2 ? En théorie, le bilan massique de l’air d’une pièce indique qu’une concentration de CO2 d’environ 1200 ppm équivaut à ce que 2 % de cet air est déjà été respiré au moins une fois. À ce niveau, chaque 50 ᵉ inspiration d’une personne est donc constituée d’air déjà expiré. C’est pourquoi, plus le taux de CO2 présent dans l’air augmente et plus le risque d’inhaler une dose infectieuse suffisante pour nous contaminer augmente.

Département de physique de l’ENS | Pratique de la mesure du CO2 pour favoriser l’aération des locaux et lutter contre la covid-19

Dans la vidéo ci-dessus, d’après Florence Elias, professeure de physique à l’Université de Paris :

Les masques retiennent les gouttelettes quand nous exhalons de l’air et protègent lorsque vous respirez. Si tout le monde en porte un, l’idéal est de ne pas dépasser 800 à 1000 ppm dans la pièce. En revanche, dans les lieux sans masque, comme les cantines, le consensus est de ne pas dépasser 600 ppm.

Intervention de F. Elias à partir de 25:26

Le niveau de CO2 dépend à ne pas dépasser et dépend du port ou non du masque, du nombre de personnes et de la configuration des locaux. Face à la covid, nous vous conseillons d’aérer la pièce dès que le taux de CO2 présent dans l’air se situe entre 600 et 800 ppm. Aérer l’air intérieur au bon moment est indispensable si vous souhaitez réduire le risque de contamination aux coronavirus.

Auteur : Lisa

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