Quelle que soit la période de l’année, nous pensons à chauffer ou refroidir notre maison. Mais avez-vous déjà pensé au taux d’humidité idéal de votre maison ? Un degré d’hygrométrie mal géré peut avoir un impact important sur votre santé. Ainsi, un air trop sec aura tendance à déshydrater vos muqueuses tandis qu’un air moite favorisera l’apparition de maladies respiratoires telles que l’asthme.
Sommaire
Qu’est-ce que l’humidité ?
L’humidité représente la masse d’eau en suspension dans l’air et peut être désignée sous deux types :
- L’humidité absolue mesure la quantité de vapeur d’eau dans l’air. Elle est calculée d’après la concentration d’eau présente dans l’atmosphère, divisée par la masse d’air existante dans un espace donné. Celle-ci est exprimée en grammes d’humidité par mètre cube d’air (g/m³)
- L’humidité relative : elle évalue le pourcentage d’humidité actuel dans l’air. Il s’agit de la mesure qui vous est probablement la plus familière. C’est également celle que nous retiendrons pour déterminer le degré hygrométrique optimale de votre maison.
Quel est le taux d’humidité idéal ?
Il vous est certainement déjà arrivé de vous sentir mal dans un endroit très humide. Cette gêne est liée au fait que votre épiderme ne parvient pas à se débarrasser de la moiteur présente sur votre corps, à savoir la sueur. Pour pouvoir se défaire de l’humidité, votre peau utilise l’air qui l’entoure, or si l’indice d’hygrométrie est proche de 100 %, l’air ambiant ne peut plus l’absorber, ce qui créer une sensation de dégoût, de collant et d’inconfort.
Le taux d’humidité intérieur idéal pour votre foyer dépend de nombreux facteurs tels que la période de l’année et de l’endroit où votre famille habite. Les recherches montrent que l’humidité relative optimale pour votre maison se situe entre 40 et 60 %. Cependant, pour empêcher la croissance et la propagation des moisissures, ce pourcentage doit être maintenu en dessous de 50 %. Vous devrez également prendre en compte un autre élément : le taux d’humidité absolue extérieure.
Comme vous le savez probablement, les niveaux d’humidité absolue changent selon la température et les saisons. En été, l’air comporte plus d’humidité, et en hiver, il en contient beaucoup moins. Pour vous faire une meilleure idée, le tableau ci-dessous présente une échelle du degré hygrométrique idéale dans votre habitation. Celle-ci peut toutefois être nuancée en fonction du bien-être subjectif de chacun.
Température de l’air extérieur en ° Celsius | Taux d’humidité intérieur idéale avec une température de 20 °C |
---|---|
10 ou plus | pas plus de 50 % |
entre 6 et 10 | pas plus de 40 % |
entre -12 et 6 | pas plus de 35 % |
-12 ou moins | pas plus de 30 % |
Comme vous pouvez le constater, vous devez ajuster votre taux d’humidité au fil des saisons. Mais que se passe-t-il lorsqu’il n’atteint pas son niveau idéal ?
Problèmes liés à un taux d’humidité faible
Il est conseillé de maintenir une hygrométrie d’au moins 30 % dans votre maison si vous souhaitez vous prémunir des problèmes de santé suivants : allergies, asthme, dessèchement de la peau, lèvres gercées, eczéma, migraines et déshydratation. Outre la santé, une atmosphère trop aride aura également des conséquences sur votre logement. En s’asséchant, l’air puise l’humidité où elle se trouve, à savoir vos meubles en bois ou même vos plantes : vos biens seront susceptibles de craquer tandis que votre jardin d’intérieur verra son feuillage s’abîmer.
Problèmes liés à un taux d’humidité intérieur élevé
Il est recommandé de ne pas dépasser les 50 % d’humidité chez vous. Au-delà, le risque de voir apparaître de la moisissure sur vos murs et plafonds sera accru. Vous serez également exposé à une prolifération des acariens dans votre chambre, car ces derniers aiment les lieux chauds et moites. N’allumez donc pas votre humidificateur d’air à outrance.
Une humidité trop élevée peut avoir des conséquences sur votre santé : vos allergies, votre asthme ou vos autres problèmes respiratoires peuvent s’aggraver et par la même occasion vous empêcher de bien dormir.
Comment réguler l’humidité chez vous ?
Après avoir déterminé votre taux d’humidité intérieure à l’aide d’un hygromètre, vous serez peut-être amenés à vous munir d’un appareil de qualité pour vous aider à réguler votre indice d’hygrométrie.
Si l’air de votre habitation est trop sec, nous vous suggérons de vous équiper d’un humidificateur pour plante ou pour bébé. A contrario, si votre maison est trop moite, outre l’acquisition d’un déshumidificateur professionnel ou d’un absorbeur d’humidité, vous pouvez également appliquer les conseils suivants :
- Aérez votre logement au moins 10 minutes par jour, même en hiver.
- Ventilez votre salle de bain après avoir pris un bain ou une douche afin d’évacuer la condensation.
- Ne bouchez pas les conduits d’aération de votre VMC et pensez à les nettoyer régulièrement.
- Utilisez une hotte aspirante pour faire la cuisine et couvrez vos casseroles si vous faites bouillir de l’eau.
- Séchez votre linge à l’extérieur de la résidence ou dans une pièce équipée d’un système de ventilation efficace.
- Installez une VMC si possible. Elle vous permettra de renouveler l’air interne et d’évacuer l’humidité et les polluants présents dans l’atmosphère de votre maison.
- Maintenez un niveau de chauffage suffisant dans votre logement (une température idéale de 20 °C dans vos pièces principales et de 18 °C dans votre chambre).
- Vérifiez l’isolation de vos fenêtres et faites appel à un professionnel si nécessaire. Vous pourrez ainsi déduire les travaux de vos impôts.
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Vous souhaitez humidifier l’air de votre maison, mais vous ne savez pas quel appareil choisir ?
Découvrez notre sélectionComment mesurer le taux d’humidité ?
Il existe deux types d’appareils pour relever le taux d’humidité : l’humidimètre et l’hygromètre. Le premier permet de déterminer l’hygrométricité dans les matériaux, tandis que le second quantifie l’humidité présente dans l’air. Ces deux produits font appel à une technique d’utilisation différente.
Qu’est-ce qu’un hygromètre ?
Si vous souhaitez connaître l’indice d’humidité de l’air, vous aurez besoin d’un hygromètre. Ce produit est conçu pour capter et analyser l’air ambiant et vous indiquer le taux d’humidité relative de la pièce. Souvent associé à un thermomètre, ce produit calcule le point de rosée, soit la température à laquelle la vapeur d’eau se condense.
Qu’est-ce qu’un humidimètre ?
Un humidimètre vous sera profitable si vous souhaitez contrôler l’état des matériaux constituant votre habitation. Ce dispositif quantifie le taux d’humidité présent dans les matières solides telles que le bois, le béton, le plâtre, etc. Son utilisation offre la possibilité d’agir à titre préventif (ou curatif), en cas de doutes sur le taux d’humidité de votre salle de bain, cave ou buanderie. Utilisé tôt, il vous permettra d’intervenir rapidement afin d’empêcher l’apparition de moisissures, salpêtre, etc.
Il existe deux types d’humidimètre :
– L’humidimètre à pointes : il utilise un système de mesure résistive afin d’obtenir des relevés qualitatifs sur les matériaux tels que le bois, le béton, les briques, etc. L’idée est de mesurer le point à tester et de le comparer à un autre sec. L’interprétation de vos relevés sera ainsi potentiellement moins biaisée. En effet, il faut savoir que la présence de sels minéraux à la surface des murs favorise la conductivité, ce qui influe sur les résultats.
– L’humidimètre à radiofréquence : il quantifie la teneur en eau des matériaux sur 20 à 40 mm de profondeur, par un simple contact sur une surface plane. Si vous l’utilisez, vous devrez d’abord le calibrer sur une paroi sèche du mur puis le placer sur une étendue potentiellement humide. Le résultat affiché augmentera d’autant plus si le mur est aqueux.
Ces deux dispositifs possèdent une marge d’erreur : plus celle-ci sera faible, plus les relevés seront précis.
Quelles sont les sources d’humidité d’une maison ?
Les sources d’humidité peuvent être nombreuses. Si le taux d’hygrométrie de votre habitation n’est pas compris entre 30 % et 60 %, alors nous vous conseillons de vérifier les sources d’humidité suivantes :
Les infiltrations d’eau
Les infiltrations d’eau sont également une cause pouvant expliquer la présence d’humidité dans votre maison. Si votre demeure présente des défauts de construction ou si ses matériaux sont de piètre qualité, il est possible que les eaux de pluie se pénètrent à différents endroits : dans la sous-toiture, dans les fissures sur les murs extérieurs, au niveau de l’isolation des fenêtres et au travers des tuiles.
L’humidité ascensionnelle (par remontées capillaires)
Si vous habitez une bâtisse ancienne, les remontées capillaires peuvent être l’une des principales causes d’humidité dans votre maison. Les constructions qui ne sont pas étanches peuvent voir l’eau remonter par capillarité dans les murs. On parle d’humidité ascensionnelle jusqu’à une hauteur de 1,5 m.
L’activité humaine
Le nombre d’habitants peut influer sur votre taux d’humidité domestique. Lorsque vous respirez ou transpirez, vous produisez de l’humidité. Vous pouvez ajouter à cela l’humidité engendrée par vos activités ménagères telles que la cuisine, le bain, la lessive, les douches ou encore le séchage du linge dans votre chambre.
L’humidité générée par toutes ces activités peut conduire à un problème de condensation si votre résidence n’est pas correctement aérée. En effet, il faut savoir qu’une famille de 4 personnes dégage en moyenne 12 litres de vapeur d’eau par jour. Sans chauffage ni ventilation efficace, votre maison ne pourra pas absorber ou évacuer toutes les émanations d’eau et l’air vicié provenant de vos activités humaines.